Notre histoire

Au 19^ème siècle, l’espèce d’esturgeon migratrice Ascipenser Sturio abondait dans la Garonne et la Dordogne pour se reproduire. Elle était péchée pour sa chair, mais son caviar n’était pas exploité.

Au début du 20ème siècle, les Russes arrivent dans la région et enseignent l’art de la récolte du caviar aux pêcheurs locaux.

Plusieurs comptoirs à caviar s’installent entre Saint Seurin d’Uzet et Blaye. Jusqu’en 1939, la production reste anecdotique. C’est après-guerre que la production explose et que le caviar est acheminé sur Paris, où des amateurs célèbres comme Jean Gabin, Danielle Darieux, Léon Blum ou Gilbert Bécaud le font connaître au Tout-Paris.

Dès lors, un véritable engouement pour ce mets se développe en France et conduit à la surpêche de l’espèce. S’ensuit une interdiction de cette pêche afin de sauver l’espèce.

Un moulin pour berçeau

Que faire face à la disparition de l’esturgeon sauvage en Aquitaine ?

Centre technique devenu organisme de recherche, le CEMAGREF s’est intéressé à l’élevage en station expérimentale d’un esturgeon d’eau douce, l’esturgeon sibérien (Acipenser baeri), afin d’étudier les techniques de reproduction et d’élevage larvaire pouvant être ensuite appliquées à l’esturgeon migrateur européen (Acipenser Sturio).

Dans ce contexte, une ferme aquacole située sur le site d’un ancien moulin à farine construit en 1804, le Moulin de la Cassadote, fut le premier lieu choisi dans les années 80 pour l’élevage de l’Acipenser baerii, un esturgeon originaire du lac Léna en Sibérie afin de poursuivre l’aventure du caviar en Gironde.

Cette histoire est notre héritage au coeur d’un site historique, naturel, rare et préservé.